En mode PJD
La loi du breaking news oblige, les égyptiens votent aujourd’hui. C’est le premier vote libre avec une participation massive , selon les informations rapportées par les médias, depuis que le peuple a chassé Hosni Moubarak.
Après la Tunisie et le Maroc, l’Egypte est le troisième pays marqué lui aussi , par le printemps arabe.
Sincèrement je suis contente que le PJD, Parti Justice et développement ait remporté les élections et haut les mains d’ailleurs. Je ne ressens que de la compassion et une grande admiration pour ce nouveau venu dans notre vie politique.
Ce parti islamiste, doit diriger le gouvernement pour les cinq années à venir, une première dans l’histoire politique du pays.
Je tiens à travers ce billet à le féliciter et chaleureusement, car il est la légitime volonté du peuple et c’est bien ainsi.
C’est aussi ma manière de répondre à cette tonne de mes amis, agités et curieux, qui n’ont pas cessé de me harceler pour savoir si j’avais voté et pour qui j’avais glissé mon enveloppe le 25 novembre.
Tout de suite, je dis je n’ai voté ni PJD, ni G8, ni Koutla, ni… ni…. Et s’attendant à de pareilles réflexions, je leur aie manifesté mon agacement le plus totale auquel ils n’étaient pas insensibles. Le vote est une affaire personnelle, un point et basta.
A l’ instant où je rédige ce billet, une grande parade en voiture des sympathisants Pjdistes circulent sur les avenues de la capitale, exprimant leur joie et euphorie. Normal,après tout, ils ont triomphé, il faut dire il y a de quoi se démener, c’est eux les héros de cette fête électorale.
Au delà d’avoir fait un Tsunami, comme le prétendent certains de mes amis, à mon avis, non, il ne faut tout de même pas exagérer. On peut affirmer que c’est un succès populaire pour le PJD.
En revanche, les plus ulcérés de leurs opposants ,désormais nus par cette défaite cuisante, peuvent aller, d’une part, faire une petite cure politique, un peu de ménage au sein de leur famille et consolider leurs liens aussi ambigus que instables, d’autre part.
Je reviendrai bien volontiers sur un chiffre, très mauvais d’ailleurs, les 45% du taux de participation. Certains l’ont qualifié comme important par rapport au 37% des élections législatives de 2007.
Loin de moi l’envie de créer toute polémique, néanmoins, je le vois bien mauvais car n’oublions pas que la situation et les circonstances actuelles sont autres, on est sur ce qu’on a appelle, le printemps arabe et là, personne ne peut le contester explicitement .
Les files d’attente et mobilisation avec engouement et enthousiasme qui devaient s’en suivre, devant les bureaux de vote, n’étaient pas impressionnantes, ce vendredi 25 novembre.
Maintenant que les jeux politiques sont faits et que le peuple a choisit délibérément ses représentants et représentantes , la bataille est de loin gagnée.Un grand travail attend ce nouveau gouvernement et chacun doit prendre ses responsabilités.Je ne pourrais m’étaler longuement ni revenir sur les promesses faites durant la campagne électorale http://youtu.be/Yob5HUlEVuI
avec un seul souhait,très important à mes yeux, est que ces nouveaux dirigeants du PJD qui, il faut le reconnaître , ont toujours été proches de la population, ne faillent pas à leurs engagements et prendront conscience du fossé qui s’est creusé entre cette même population et les anciens hommes politiques ainsi que la marginalisation et l’exclusion, aux couleurs de l’indifférence qu'elle a subi durant plusieurs décennies.
A vrai dire, qu’ils soient PJD, Nahda, djihadistes, quaidistes ou autres, cela ne me fait guère peur, parce que, je suis moi aussi, Musulmane, avant tout autre chose.
Et bien évidemment,Si c’est pour le bien de ce pays et de nos enfants, il a tout mon SOUTIEN.
Je reprendrai avec un grand plaisir une phrase tirée du livre de Amin Maalouf '' Les identités meurtrières'' page 113,
''… Ma conviction profonde, c’est que l’avenir n’est pas écrit nulle part, l’avenir sera ce que nous en ferons.’’’