Amine Maalouf

Carnets d’une longue absence

Ma tête bouillonne!

Mais il est temps que je referme ce cahier… c’est l’attente et l’angoisse qui m'ont fait écrire ce soir ce que j ai écrit. Demain j écrirais peut être tout autre chose.

Une phrase très significative pour moi, tirée par hasard du roman de Amin Maalouf, ''Le Périple de Baltassare''.

L’écriture de mes billets m’a manqué, l’envie de tenir à jour mon blog me reprend,de nouveau prête à remplir des murs blancs et ces murs , seront témoins de mes hérésies,bien calculées,bien libres .
Vivement le 23 avril.
On est lundi, 23 avril et nous célébrons la Journée Mondiale du Livre et du Droit d'Auteur.
Je salue toutes les initiatives nées et voulues,entreprises par nos jeunes de par tout le pays à vouloir célébrer cette journée du livre. 
Tout a été déclenché par la jeunesse et Rien ne se fera sans cette même jeunesse.
Des groupes de jeunes , filles et garçons,ont décidé en commun accord à sortir en même temps,un livre a la main,lire en plein air.
https://www.facebook.com/groups/350182901695420/
Un coup d’œil sur leurs petites vidéo-buzz, publiées sur les médias sociaux, facebook, bien évidemment,en avant garde, la plupart de ces lecteurs ,à la demande , mais ,je précise , pas tous,tiennent entre les mains un livre de la langue de Molière, bientôt langue bannie de nos deux chaines Al Oula et 2M rendant tout un secteur dans ses états.
Bref,ça fait froid au dos,sombres sont les horizons comme l'est désormais, la tombe où repose la petite Amina Fillali et l'article 475 aussi.
Les associations féministes persistent et signent.Elles crient que justice soit faite,devant la splendeur de notre Religieuse,seule ministre dans ce gouvernement d'illuminés,Bassima Hakkaoui, qui elle,trouve que même le mal fait du bien.
Dans ce billet, récapitulons cette longue absence,sans aucune intention de zapper.Ma tête bouillonne.Trop d’événements, trop de tensions, trop de réflexions, le temps est provocateur et ça n échappe à personne. 

  Je cherche en vain où me connecter,cependant je ne désespère en la démocratie au pays. On arrêtera plus humainement..à l avenir.

Le printemps est là, je ne parle pas du printemps arabe, mais de la saison.Il s’est installé petit à petit, dans l indifférence de tous.
Et le printemps marocain !! fini, aux oubliettes.J'ai la nostalgie de ces manifestants intrépides ,aux slogans virulents.
Je marche, tu marches , ils bastonnent. Ce n est pas le silence des manifestants et de leurs marches , devenues le lot quotidien de la capitale ,mais c’est l indifférence quasi totale des Rbatis à leurs petites révolutions.

Sur le fil de l'actualité, commençons par le positif. Le ciel a fini par être clément, les pluies sont arrivées,tardives ,mais elles sont là, les cœurs sont satisfaits, les prières ont été exaucées. Amen.

Bien triste est le bilan des 100 jours de ce Gouvernement des Hommes entre Eux, comme aiment tant les appeler mes amis. Ce GHE sort de sa réserve,lanterne à la main, appelant tempêtes et autres , et c'est parti pour une bataille à couteaux tirés.
Erreur d'orientation, manifestement,le GHE ne manque pas d'audaces mais malheureusement,il n a pas d'esprit d'initiation et d'innovation.
On est loin, bien loin des préoccupations du citoyen, et on fera bien de répondre à ce que réclament les gens.Tenez vos promesses que vous avez égrenées sur le mausolée de votre enthousiasme débordant de nouveaux projets , jadis,votre dopage chronique!!

L'ordre et la morale ,(pas le film évènement) , comme le désirent "les nouveaux chevaliers religieux", mais visiblement, beaucoup de morale et trop d'anarchie et manque d'efficacité collective.
Est-il devenu extrêmement difficile de mener un débat sans se tirer de tous les côtés...les plumes de l'intox en premier lieu.

Plus loin de chez nous, mais pas loin de nos cœur, le Syrie- killer Bachar Al assad et ses sbires,continuent dans la violence la plus atroce du peuple syrien et la répression la plus déchaînée sur le mouvement contestataire.
Mission de l'ONU ou pas,on est dans l'incapacité de gérer cette région.D'ailleurs bruits de bottes,on entend,pour qui sonne le glas !!
Dans la même foulée,nul n'ignore ce qui ce passe au Bahrein où ce n'est pas la course aux présidentielles qui attire la foule mais cette absurde course Formule 1 ,organisée par une autre monarchie -dictature,qui ne porte pas la démocratie en son cœur.

Dans ce petit royaume aux contradictions incomparables,la colère du peuple reste incontrôlable devant la répression quotidienne et violente d'un régime enragé et devant l’indifférence de tous avec la connivence bien évidemment d'un Occident et d'une Amérique où les intérêts économiques et politiques passent avant tout autre chose.

• Suivra ce billet,un autre que j'appellerai "Mes fesses hallal" 
• Abdeljebbar Shimi, notre ami journaliste,nous a quitté.Une très grande perte.Repose en paix,l'ami. 

PJ D

En mode PJD

La loi du breaking news oblige, les égyptiens votent aujourd’hui. C’est le premier vote libre avec une participation massive , selon les informations rapportées par les médias, depuis que le peuple a chassé Hosni Moubarak.

Après la Tunisie et le Maroc, l’Egypte est le  troisième  pays marqué lui  aussi , par le printemps arabe.

Sincèrement je suis contente que le PJD, Parti Justice et développement ait remporté les élections et haut les mains d’ailleurs. Je ne ressens que de la compassion et une grande admiration pour ce nouveau venu dans notre vie politique.

Ce parti islamiste, doit diriger le gouvernement pour les cinq années à venir, une première dans l’histoire politique du pays.

 Je tiens à travers ce billet à le féliciter et chaleureusement, car il est la légitime volonté du peuple et c’est bien ainsi.

C’est aussi ma manière de répondre à cette tonne de mes amis, agités et curieux, qui n’ont pas cessé de me harceler pour savoir si j’avais voté et pour qui j’avais glissé mon enveloppe le 25 novembre.

Tout de suite, je dis je n’ai voté ni PJD, ni G8, ni Koutla, ni… ni….  Et s’attendant à de pareilles réflexions, je leur aie manifesté  mon agacement le plus totale auquel ils n’étaient  pas insensibles. Le vote est une affaire personnelle, un point et basta.

A l’ instant où je rédige ce billet, une grande parade en voiture des sympathisants Pjdistes circulent sur les avenues de la capitale, exprimant leur joie et euphorie. Normal,après tout, ils ont triomphé, il faut dire il y a de quoi se démener, c’est eux les héros de cette fête électorale.

Au delà d’avoir fait un Tsunami, comme le prétendent certains de mes amis, à mon avis, non, il ne faut tout de même pas exagérer. On peut affirmer que c’est un succès populaire pour le PJD.

En revanche, les plus ulcérés de leurs opposants ,désormais nus par cette défaite cuisante, peuvent aller,  d’une part,  faire une petite cure politique, un peu de ménage au sein de leur famille et consolider leurs liens aussi ambigus que instables, d’autre part.

Je reviendrai bien volontiers sur un chiffre,  très mauvais d’ailleurs, les 45% du taux de participation. Certains l’ont qualifié comme important par rapport au 37% des élections  législatives de 2007.

Loin de moi l’envie  de créer toute polémique, néanmoins, je le vois bien mauvais car n’oublions pas que la situation et les circonstances  actuelles sont autres, on est sur ce qu’on a appelle, le printemps arabe et là, personne ne peut le contester explicitement . 

Les files d’attente et mobilisation avec engouement et enthousiasme qui devaient s’en suivre, devant les bureaux de vote, n’étaient  pas impressionnantes, ce vendredi 25 novembre.

Maintenant que les jeux politiques sont faits et que le peuple a choisit délibérément ses représentants et représentantes , la bataille est de loin  gagnée.Un grand travail attend ce nouveau gouvernement et chacun doit prendre ses responsabilités.Je ne pourrais m’étaler longuement  ni revenir sur les promesses faites  durant la campagne électorale   http://youtu.be/Yob5HUlEVuI

avec un seul souhait,très important à mes yeux, est que ces nouveaux  dirigeants du PJD qui, il faut le reconnaître , ont toujours  été  proches de la population, ne faillent pas à leurs engagements et prendront conscience du fossé  qui s’est creusé entre cette même population et les anciens hommes politiques ainsi que la marginalisation et l’exclusion, aux couleurs de l’indifférence qu'elle a  subi durant plusieurs décennies.

 A vrai dire, qu’ils soient PJD, Nahda, djihadistes, quaidistes ou autres, cela ne  me fait guère peur, parce que, je suis moi aussi, Musulmane, avant tout autre chose.  
Et bien évidemment,Si c’est pour le bien de ce pays et de nos enfants, il a tout mon SOUTIEN.

Je reprendrai avec un grand plaisir une phrase tirée du livre de Amin Maalouf  '' Les identités meurtrières'' page 113,
 ''… Ma conviction profonde, c’est que l’avenir n’est pas écrit nulle part, l’avenir sera  ce que nous  en ferons.’’’

Aux abonnés absents

Mon blog prend des vacances

Ce que je  pense … je l’écris  sera dès cette nuit à minuit aux abonnés absents .Je vais m’arrêter un moment, je vais prendre des vacances.

Ségovia et Alcazar.

Photos et vidéo khira

L'Alcazar de Ségovia

Un jour ensoleillé mais d’un froid à vous couper le souffle, en plein Vieux Ségovia.

Pour atteindre cet remarquable édifice,l'Alcazar, je devais longer des ruelles exiguës , au charme sulfureux

En ces mêmes lieux,mon esprit remonte 4 siècle en arrière.

Je vois passer devant mes yeux,le spectacle attristant.

Je vois passer ceux qui ont été oubliés pat le temps...

mais dont les traces sont encore vivantes.

Je vois passer les mauresques espagnoles...

Chassés en masse vers leur exil connu.

Je suis en pleine lecture du roman Léon l'Africain de

Amin Maalouf

écrivain au talent remarquable, qui,lui seul sait et possède cette magie de vous faire faire le tour de la méditerranée ,voici un extrait :

"Il a fait froid cette année-là sur Grenade,froid et peur, et la neige était noire de terre remuée et de sang.Qu'elle était familière, la mort, que l'exil était proche ,que les joies du passé étaient cruelles au souvenir!" Amine Maalouf, Léon l'Africain, l'année de la chute, page 48,collection le livre de poche.

Mes pensées vont aussi vers un ami virtuel qui partage avec moi la passion des romans de Amin Maalouf, et qui est entrain de dévorer en ces moments ,je pense,"le Manuscrit de Samarcande"une autre oeuvre envoûtante et dont seul Maalouf a cet art de vous faire voyager de l'orient vers l'occident tout en restant chez vous. A toi cher ami virtuel je te dédicace ce Robai:

Le ciel est le joueur,et nous, rien que des pions.

C'est la réalité,non un effet de style.

Sur l'échiquier du monde, il nous place et déplace.

Puis nous lâche soudain dans du néant. Amin Maalouf, "Samarcande" livre quatre, Un poète à la mer, page 235, collection le livre de poche.

---Ségovie

Je vous invite à visiter mon autre blog:
http://nnonjenesuispasdansloubli.blogspot.com