Phot@RokiaOuhejjou |
Rokia
Ouhejjou:l’ambassadrice de la paix et du dialogue inter-religion
Jeune doctorante à la Faculté des Lettres et
des Sciences Humaines, Université Mohamed V à Rabat Rokia Ouhejjou prépare
une thèse sur « L’extrémisme religieux, une étude comparative entre les
religions divines et les lois d’origine humaine ».Après une année de
formation au programme Fellows,elle vient de recevoir le « Certificat of Graduation »
délivré par le Centre pour le dialogue interreligieux et interculturel de
Vienne, le KAICIID.Rokia Ouhejjou est la seule marocaine parmi les
64 adhérents venus du monde entier à être
choisie comme ambassadeur de la paix et de la coexistence interreligieuse.
Rencontre avec cette ambassadrice de la
promotion du dialogue inter-religieux, à la médiation et à la consolidation de
la paix.
http://actuelles.ma/blog/7861-rokia-ouhejjou-l-ambassadrice-de-paix-dialogue-interreligion/
1-Décrivez-nous
votre parcours en quelques étapes?
Je suis née il y a 32 ans à Goulmima, Province d’Errachidia.Je vis et travaille à Rabat. J’ai fait mes études primaires et secondaires à Goulmima.En 2007, j’ai obtenu une Licence en Etudes Islamiques à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Meknès. Après avoir préparé un diplôme dans un Institut spécialisé en prothèse dentaire, je suis allée la Faculté des Lettres et Sciences humaines Saïs Fès où j’ai préparé et obtenu (2013) un master, spécialisé en études en dialogue des civilisations et religions comparées .Entre temps, j’ai enseigné dans plusieurs institutions, la discipline qui me fascine le plus, le dialogue et civilisations entre différentes religieux .Bien que je suis occupée par la rédaction de ma thèse de Doctorat, cela ne m’empêche d’être active et de représenter le Maroc dans plusieurs rencontres internationales prônant la paix et le dialogue entre les religions. La dernière rencontre était sur « La lutte contre l’extrémisme au Maghreb dans les pays sahéliens » en Mauritanie, où j’ai présenté l’expérience du Maroc dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. J’ai publié beaucoup de travaux sur ma spécialité dans plusieurs revues, j’ai aussi co-écrit le scénario du court métrage « Je veux vivre » dont le thème est la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Je suis aussi engagée auprès des jeunes et la lutte contre la violence et l’extrémisme.
Je suis née il y a 32 ans à Goulmima, Province d’Errachidia.Je vis et travaille à Rabat. J’ai fait mes études primaires et secondaires à Goulmima.En 2007, j’ai obtenu une Licence en Etudes Islamiques à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Meknès. Après avoir préparé un diplôme dans un Institut spécialisé en prothèse dentaire, je suis allée la Faculté des Lettres et Sciences humaines Saïs Fès où j’ai préparé et obtenu (2013) un master, spécialisé en études en dialogue des civilisations et religions comparées .Entre temps, j’ai enseigné dans plusieurs institutions, la discipline qui me fascine le plus, le dialogue et civilisations entre différentes religieux .Bien que je suis occupée par la rédaction de ma thèse de Doctorat, cela ne m’empêche d’être active et de représenter le Maroc dans plusieurs rencontres internationales prônant la paix et le dialogue entre les religions. La dernière rencontre était sur « La lutte contre l’extrémisme au Maghreb dans les pays sahéliens » en Mauritanie, où j’ai présenté l’expérience du Maroc dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. J’ai publié beaucoup de travaux sur ma spécialité dans plusieurs revues, j’ai aussi co-écrit le scénario du court métrage « Je veux vivre » dont le thème est la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Je suis aussi engagée auprès des jeunes et la lutte contre la violence et l’extrémisme.
2-Vous êtes la 1ère femme marocaine à recevoir le
« Certificat of Graduation », quels sentiments cette nouvelle a-t-elle
suscité en vous ?
Je ne vous cache pas que je suis très
contente d’avoir reçu cette formation et encore plus avoir obtenu ce
certificat. Etre sélectionnée parmi les 64 personnes au programme Fellows
KAICIID est un honneur et une fierté pour moi et pour mon pays. J’ai le
sentiment que j’ai réalisé quelque chose de beau et d’important dans ma
carrière académique, de plus mon cursus correspond bien avec ce titre. Nous
étions des femmes et des hommes de différentes confessions, bouddhiste, chrétienne, hindoue, juive et musulmane à
se rencontrer, à se connaitre, à échanger et dialoguer pour le meilleur de ce
monde. Une expérience riche et très instructive au
niveau personnel et professionnel.
Ma participation au programme Fellows
KAICIID, qui est ouvert à tous, sans
distinction de nationalité et de religion n’est
pas seulement une formation mais c’est une marque de reconnaissance
émanant d’un organisme International et être la première
marocaine à y participer, représenter mon pays et hisser haut son drapeau en
Autriche est une fierté. Je suis également très heureuse à être chaleureusement félicitée par le
représentant de l’Ambassade du Maroc en Autriche qui était présent lors de la cérémonie de remise des diplômes.
3-Pouvez-vous nous expliquer le programme
Fellows KAICIID?
Le KAICIID est le centre International du roi
Abdelaziz pour le dialogue interreligieux et interculturel. Ce centre crée par
le roi Abdulaziz se présente comme une organisation indépendante reconnue
par l’ONU. Il a vu le jour en 2013 à Vienne en Autriche, sa mission
est prônée le dialogue interreligieux et interculturel, le respect de la
diversité culturelle et religieuse et de la promotion de la compréhension
mutuelles entre les hommes. Trois pays l’Arabie-Saoudite, l’Autriche et
l’Espagne sont membres fondateurs, le Vatican a un titre d’observateur.
Quant au programme Fellows, il rassemble éducateurs
religieux et artisans de la paix de différentes traditions religieuses du
monde entier pour les former au dialogue et à la transformation des conflits
afin de construire la paix dans leurs communautés. Grâce à ces formations et
cursus, il donne aux futurs leaders religieux, les outils et les connaissances
nécessaires pour comprendre et enseigner l’importance de la coexistence et du
respect mutuel par le dialogue. Le programme Fellows est conçu pour fournir des
opportunités et des réseaux de dialogue institutionnalisés, de sorte que le
dialogue interreligieux puisse devenir une caractéristique commune de toute
formation religieuse. J’ai été sélectionnée au moyen d’un processus
concurrentiel à plusieurs niveaux. J’ai obtenu une bourse pour la programme
2017.Nous avons été formé par plusieurs académiciens, experts et médecins
de renommées internationales de l’Amérique,
le Canada, le Liban, la Jordanie, la Palestine, l’Egypte et d’autres pays.
Les cours de formation ont eu lieu en Jordanie, à Casablanca et à Vienne,
rythmés par des formations en-ligne. La fin de mon cursus s’est clôturée par la
remise des diplômes qui a eu lieu à Vienne en octobre dernier. Plus de 24 pays
étaient présents dont le Maroc. Nous avons reçu notre diplôme
« Ambassadeurs du dialogue dans le monde arabe". Maintenant, c’est à
nous de mettre en oeuvre tout ce que nous avons acquis dans nos pays
respectifs et former les éducateurs
religieux et leur donner les moyens de
créer des ponts de dialogue, la promotion de la paix et de la cohésion
sociale dans leurs communautés.
4- Quels sont vos futurs projets ?
Mes projets pour le futur c’est de terminer ma thèse
de Doctorat, je suis en plein dedans. Je rédige en parallèle un ouvrage sur le
dialogue des civilisations. J’ai plusieurs projets en tête dont celui de
travailler avec les jeunes, les former et les faire participer à la culture de
la paix, de la tolérance et le dialogue inter-religion.Je désire m’investir
plus à la société dans laquelle je vis et contribuer à son développement. Une
des idées sur lesquelles j’ai envie de m’investir est « Le dialogue, comme un besoin urgent au sein de nombreux
Etats et entre eux dans le but de réduire les tensions, renforcer la
coopération, accroître le respect pour la diversité et promouvoir une culture
de paix » .C’est un projet que j’ai préparé minutieusement, je l’ai
présenté à plusieurs responsables mais jusque à présent, je n’ai reçu aucune
réponse positive ce qui est vraiment frustrant. Bien évidement je continuerai à
donner des conférences et à aller là où on me convie pour parler de
dialogue inter-religieux, de paix et de la coexistence interreligieuse.
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