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samedi 14 janvier 2012

Rachida Naciri est Nanna ou les racines

 Deux Nanna… à Paris

 Le titre de mon billet est inspiré du roman de Rachida Naciri,  « Nanna ou les racines ». Ce titre est plus attirant que le mien et l'histoire encore plus.
Rachida, je ne la connais pas, elle ne me connaît, nous nous sommes jamais vues. Je devais la voir à Casablanca, je l’ai rencontré à Paris et cette rencontre c'était GÉNIAL. A repenser, tout était tracé d’avance et j’aime ça !

Je suis venue chercher le froid, j’ai trouvé la douceur, ah !Paris tu ne cesseras jamais de m’étonner. Demain j’irai un peu plus au Nord chercher le froid, le froid glacial me manque.

Je suis en avance d'une heure sur mon RDV.Je suis sur la place de l’Opéra et j’attends Rachida, que je ne connais toujours pas.Pour le moment notre connaissance est encore virtuelle.


J’observe les gens,j’aime le quotidien de cette ville, j’aime la vie des parisiens, mais uniquement pour un mois.

Un rayon de soleil doux règne sur la place de l’Opéra. Un groupe de touriste débarque, des russes sûrement, les Niet d’une maman soucieuse pour son enfant me le confirme .Des clic et des clac fusent de partout, je suis prise en photo, normal je fais partie du décor. Un air froid, soulève mes cheveux ,Brrrrrr , j’oublie qu’on est en hiver, ensoleillé.

Je me perds une fois de plus dans les mouvements agités des parisiens, la sonnerie de mon portable me tire de mes pensées. Rachida Naciri est là, elle m’attend devant le café de la Paix.

Cette dame est une perle, une vraie encyclopédie humaine ambulante, je suis fascinée par Naciri. On parle de tout, on discute de tout, on est totalement sur la même onde, c’est magnifique. Cette petite dame au visage tendre est formidable.

Plusieurs passions nous rapprochent. Je me retrouve entrain de prendre des notes dans mon clavecin , tout en oubliant que c’est sur Casablanca que je devais faire avec elle, l’entretien, cette passion du métier me suivra désormais partout.

Nous partageons beaucoup de choses sauf ,UNE. Apparemment les traits de son visage doux et serein vont me rappeler des souvenirs lointains, mais toujours incrustés, forgés dans mon cœur.Il y a des blessures que le temps n'efface pas dont la mienne ... et le temps passe, passe.

Rachida Naciri est de l’oriental, elle est  native de la même ville que moi ,Oujda.
Rachida Naciri me raconta ‘’ Nanna ou les racines’’ et  une période de ma vie  se déroula  à une vitesse énorme. Je ne suis pas bien. Je demande à des jeunes filles, assises à  nos côtés, à nous prendre en photo, elles sont adorables. On discute un moment, elles sont brésiliennes, nous sommes marocaines, en face de nous sûrement des italiens, voilà ce qui me plait à Paris, cette diversité, pourquoi aller voir d’autres pays, alors que  toutes les races du monde entier sont sur Paris. Paris tu ne cesseras jamais de m’étonner.

Rachida me raconte Oujda, Rachida aime cette ville, à moi elle était indifférente. Oujda a tout donné à Naciri, à Arab , moi , elle a tout pris. Apparemment cette ville nous sépare. Ma future interviewée a compris, on dirait qu'elle a lu dans ma tête, je reste fermer dans mon mystère, la plaie n’est pas complètement cicatrisée.
  
Tout est rentré à l'ordre et Rachida me propose d’aller marcher sur la  plus belle avenue du Monde. Le soir est tombé sur la ville lumière.

Désolée Rachida ou Nanna ou les racines si je ne partage pas avec toi l’amour de cette ville, je reste   par contre en total accord quand tu dis que ‘’Le bonheur vient de la simplicité  et   l homme puise dans le quotidien, le sens de son existence’’ .Alors à toutes les Nanna oujdis et toutes les Nanna du monde entier, je dirai combien j’ai besoin de poser ma tête lasse  sur votre buste chaud et généreux, est-ce trop demandé ?!

Texte écrit entre Paris et Dijon.

 ^Nanna :  en arabe dialectal c'est grand-mere, mémé  ,mami