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mardi 10 mai 2011

Omar Khayyam

Omar Khayyâm 1048-1130 – Quatrains 27 à 30

De temps à autre, un homme se dresse dans ce monde,
Etale sa fortune et proclame : c’est moi !
Sa gloire vit l’espace d’un rêve fêlé,
Déjà la mort se dresse et proclame : c’est moi !
***
Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoir.
Vois-tu ces ignorants, ils dominent le monde.
Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyant.
Néglige les, Khayyâm, suis ton propre chemin.
***
Au printemps, je vais quelquefois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri.
Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin,
Je ne pense guère à mon salut.
Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien.
***
Le ciel est le joueur, et nous, rien que des pions.
C’est la réalité, non un effet de style.
Sur l’échiquier du monde, il nous place et déplace,
Puis nous lâche soudain dans le puits du néant.

Source : Unproductive Poetry
http://unproductivepoetry.wordpress.com/2010/03/20/omar-khayyam-1048-1130-quatrains-27-a-30/


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