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mardi 6 août 2019

Violences - Femmes- ONU

L'Afrique renforce sa lutte contre la violence sexuelle dans les conflits armés, l’ONU s'en félicite
Pramila Patten ,la Représentante spéciale des Nations Unies sur les violences sexuelles et les conflits armés a salué la décision du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine de consacrer une session publique annuelle à la lutte contre la violence sexuelle liée aux conflits sur le continent. 

« En offrant une occasion stratégique d'amplifier les bonnes pratiques et de partager les leçons tirées, cette réunion annuelle permettra d'accélérer la lutte contre la violence sexuelle liée aux conflits en tant que menace pour la paix, la sécurité et le développement », a déclaré Pramila Patten.
Selon la Représentante spéciale, cette réunion devrait également permettre à tous les États membres et partenaires de l'Union africaine de faire le point chaque année sur les progrès accomplis et les difficultés rencontrées dans la prévention et la répression de ces crimes graves. 

Pour elle, l'inscription permanente de cette question à l'ordre du jour découle des accords conclus avec son Bureau, y compris le Cadre de coopération ONU-UA concernant la prévention et la réponse à la violence sexuelle liée aux conflits en Afrique, ainsi que la signature de communiqués conjoints avec presque tous les États membres de l'UA.
Cette inscription « témoigne de la volonté politique de transformer les cultures du silence et de l'impunité en cultures de la responsabilité » et d'un engagement à œuvrer « en faveur d'une réponse globale, centrée sur les survivantes, comprenant des services sûrs, accessibles et de qualité, et à s'attaquer aux causes profondes sous-jacentes de la violence sexuelle, y compris les inégalités structurelles fondées sur le sexe ». 
Selon Pramila Patten, « il est essentiel de renforcer l'échange d'informations, la coordination et la coopération judiciaire au niveau régional, ainsi que de réformer le secteur de la justice et de la sécurité au niveau national pour rendre ces institutions plus accessibles et mieux adaptées aux victimes, et de travailler avec les chefs traditionnels, religieux et communautaires au niveau local pour aider à faire évoluer la stigmatisation et les normes sociales qui font encore plus mal aux victimes et protègent les auteurs des crimes ».
« J'appelle à un appui politique et financier soutenu pour aider les pays touchés à accélérer la mise en œuvre des cadres normatifs pertinents pour lutter contre la violence sexuelle liée aux conflits et faire respecter le droit international par toutes les parties, notamment les acteurs non étatiques », a déclaré la Représentante spéciale.

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