C’est un vibrant hommage que rend le Musée Mohammed VI
d’art moderne et contemporain à Amine Demnati, le peintre au destin tragique. 46 ans après sa disparition, et à l’occasion
de la sortie de la monographie «Amine
Demnati, vingt-neuf printemps, un été» du peintre, historien
et critique d’art Maurice Arama, son frère El Hassan Demnati nous convie à une
soirée commémorative, ce mardi 12 décembre 2017.
Tenue sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, la manifestation comprend en outre un accrochage, prélude à une
exposition future, la projection de fragments d’un documentaire produit par la
SNRT, ainsi que la présence du livre avec la participation de son auteur
Maurice Arama et de l’universitaire Nadia Sabri et d’un certain nombre de ses
amis dont Abdelwahab Doukkali, Houssein Tallal et Noureddine Ayouch.L’occasion
de ressusciter l’homme et son oeuvre.
Amine
Demnati, un destin brisé
Né à Marrakech le 15
janvier 1942, Amine Demnati a suivi ses études primaires et secondaires à
Casablanca où il a intégré, après le Brevet d'études du premier cycle du second
degré (BEPC), la section des arts appliqués au collège Mers Sultan. A Paris, il
poursuit ses études à l’École des arts appliqués et y organise sa première
exposition en 1961. De retour au Maroc, Amine Demnati expose à Rabat, Marrakech
et Casablanca, et participe aux débats sur la situation des arts au Maroc et à
la création de l’une des premières associations des plasticiens marocains. Le
10 juillet 1971, faisant partie des invités des célébrations, à Skhirat, du 42e
anniversaire de Feu Hassan II, Amine Demnati, qui avait 29 ans, a été fauché
par une rafale de mitraillette.
Demnati rend hommage à Demnati
"Pas un jour, une semaine, un mois sans que ne
ressurgissent devant moi Amine, sa silhouette élancée, le sourire et la
démarche généreuse. Depuis le drame de 1971, pas une année sans que ne s’adressent
à moi pour me parler de lui, ceux qui l’ont connu et aimé, ses anciens
camarades d’études, les artistes de sa génération, ceux qui ont suivi son
itinéraire, accompagné ses recherches et ceux, nombreux encore , qui me disent
leur émotion à la vue des oeuvres d’Amine qui ornent leurs murs » écrira El Hassan Amine Demnati sur son frère
dans la monographie «Amine Demnati, vingt-neuf printemps, un été» et en réponse
aux nombreuses sollicitations des amis de défunt pour la publication d’un
ouvrage agençant ses oeuvres.
Un beau livre à
lire et à offrir
« Il fallait
des années de labeur pour que le projet aboutisse. Avec sa
disparition tragique, ses oeuvres et autres objets personnels sont
dispersés. Avec la complicité de l’auteur Maurice
Arama, le puzzle d’une courte vie est réuni » continue El Hassan.
A parcourir ce beau livre, concocté par Malika
Damnait, et l’agence Graphely, avec le soutien du ministère de la culture et
préfacé par Abdeljalil Lahjomri, on est ébloui par les oeuvres qui défilent,
fasciné par l’homme aux multiples talents que nous ressuscitent une infinité de
témoignages d’amis dont, entre autres, Houssein Tallal, André Elbaz, Nourddine
Ayouch, Elisabeth Bouhla, Maxime Benhaim, Bedredinne Snoussi, Mahjoubi Aherdan.
Un beau livre à lire et à offrir qui nous permet de dessiner le portrait d’Amine
attachant et emporté par les élans de toutes
ses passions : la peinture, le théâtre, la poésie et la musique.
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