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mercredi 30 septembre 2015

L'ADFM

Rapport parallèle des Associations marocaines sur la mise en oeuvre du pacte international relatif aux droits  economiques, sociaux et culturels
A l'occasion de l'examen du 4ème rapport périodique du gouvernement marocain sur la mise en œuvre du Pacte International Relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels pour la période 2006-2012 lors de la 56ème session du Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels DESC, des ONG marocaines ont adressé au comité, une Déclaration qui traite des questions soulevées par ce comité,avec un diagnostic et des recommandations proposés.
Photo@khira@rab                    
Il s'agit du "Rapport parallèle des Associations marocaines sur la mise en oeuvre du pacte international relatif aux droits  economiques, sociaux et culturels " préparé par 32 ONG et réseaux marocains , coordonnés l’Association Démocratique des Femmes du Maroc- Rabat. 
" Cette déclaration traite des questions soulevées par le comité DESC concernant le 4 eme rapport periodique du Maroc sur la mise en œuvre du Pacte International Relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels sur lesquelles nous souhaitons donner l'avis des ONG marocaines.Pour chacune de ces questions un diagnostic rapide et des recommandations seront présentés" a expliqué Samira Birkkaden, présidente de l'ADFM-Rabat lors de la présentation de ce rapport à la conference de presse organisée en partenariat avec l'Union Européenne.
Alors que le Maroc a enregistré une progression constante depuis ces dernières décennies en matière de protection et de promotion des droits des femmes, en particulier,à travers la Constitution de 2011, cependant selon la présidente de l'ADFM " La situation des femmes n'a pas enregistré des améliorations significatives du fait d'une part, des dispositions discriminatoire qui subsistent dans la législation en cours et d autres part ,du retard pris dans l'élaboration de lois organiques et du caractère régressif des reformes proposées".

 Un diagnostic précis mais rapide, argumenté par des chiffres ,des statistiques ainsi que par les multiples témoignages du vécu des femmes,inquiète les associations de défense
les droits des femmes . Aux yeux de ces associations,un bon nombre de femmes et de filles font toujours objet de discrimination,d'inégalité, d'exclusion ,de pauvreté,d'analphabétisme, et de violence familiale. "Malgré la mobilisation et l'engagement de la société civile,malgré les campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes et autres, avec tous les projets soutenus et les actions communes en faveur du renforcement du rôle des femmes dans les domaines politique, civil, social, économique et culturel et de lutte contre la discrimination les inégalités,les résultats sont malheureusement très timides" continue la présidente de l'ADFM.

Que recommande le rapport?
Lors de la rédaction de ce rapport  les rapporteures se sont focalisées sur ce qui est primordial notamment la mise en oeuvre  de la Constitution à travers la promulgation de lois organiques et ordinaires et l'application du principe d’égalité entre hommes et femmes institué dans la constitution de 2011 et plus précisément au niveau de l’article 19 .
Le droit au travail et dans les conditions justes et favorables,en concevant des programmes de lutte contre le chômage selon une perspective genre,d'intégrer le principe d'égalité en insistant sur la mise en place d'un cadre juridique qui permet de protéger les petites filles de l'exploitation économique et surtout la prise en considération de la situation des femmes en situation de handicap qui sont les plus défavorisées.
Le rapport insiste sur l'application du régime de la sécurité sociale aux catégories de travailleuses actuellement exclues de la législation du travail.
 Les propositions portent aussi sur une meilleure protection familiale en appliquant dûment les lois du code de la famille,en reglementant l'âge du mariage des mineures, la polygamie, l'inégalité successorale..
Le droit à un niveau de vie suffisant tel l'accès plus élargi à des services sociaux, le droit à une éducation de qualité,avec une loi obligatoire de scolarisation,le droit à la santé physique et morale avec un meilleur accès aux soins ,le droit au logement sain et salubre avec un équipement et une infrastructure de base figurent parmi les mesures proposées par le collectif des 32 ONG marocaines.

En ce moment même où le 4ème rapport périodique du gouvernement marocain sur la mise en œuvre du Pacte International Relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels est entre les mains du comité DESC, le collectif des 32 ONG et réseaux marocains,châpotés par l'ADFM ne doute  nullement en la volonté sincère du Maroc d’honorer ses engagements pris et de répondre aux recommandations relatives aux droits des femmes et à l’égalité entre les hommes et les femmes tels stipulés par la Constitution. Cependant ces militantes de ces ONG n'en demandent qu'a être impliquées dans tout processus de prise de décision à tous les niveaux du gouvernement et restent néanmoins déterminer à faire en sorte que les décisions et les points de vue de toute les composantes de la société civile fassent partie intégrante de toutes les questions se rapportant à leur droits ,politiques, économiques, sociaux et culturels.



Voir aussi mon autre blog:
L'Observatoire des chibAnis&chibAnyates


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