L'Association démocratiques des femmes marocaines, ADFM,vient de prendre une décision claire et ferme concernant le projet de loi 79.14 relatif à l'Autorité pour la Parité et la lutte contre toutes les formes de Discrimination,APALD,élaboré par le gouvernement.L'association dit NON et considère que ledit projet ne correspond aucunement aux attentes de la société civile.
Dans un communiqué de presse publié par l'ADFM,l'association militante des pour les droits des femmes se dit frustrée et outrée car ce projet de loi fait abstraction des propositions ,émises ces trois dernières années par les different intervenants, notamment,l'avis du Conseil National des Droits de l'Homme, les mémorandums présentés par les associations de la société civile et les propositions de loi des partis politiques, lesquels présentent dans leur ensemble une plate-forme de réflexion.
Pour l'association militant pour les droits des femmes "Ce projet de loi est vide de toute substance et n'a pas respecté les attentes des associations. Ce projet ne répond ni aux exigences constitutionnelles ni à celles des conventions internationales relatives aux droits humains en général et à celle de l'objectif des femmes en particulier" lit-on dans ce communiqué.
Selon elle,ce projet de loi relatif à l'APALD "Constitue un réelle régression par rapport à celui présenté par la commission scientifique mise en place par le Ministère de la femme de la solidarité, de la famille et du développement social"
Lors de la conférence de presse organisée ce matin du jeudi à Rabat,l'association en question a tenu une fois de plus à rappeler que toutes les expériences et productions accumulées par le mouvement des femmes pour les droits de la femme ont été mises de cotés et placées aux oubliettes,non sans moins évoquer ce blocage incompréhensible qui persiste entre les instances de la société civile et le gouvernement et qui ne profite à personne.
Pourquoi ce rejet catégorique de la loi 79.14 !
Les principales raisons avancées du rejet par l'ADFM de ce projet peuvent être résumées notamment au niveau de la mission qui est attribuée à l'APALD est que ce projet de loi ne répond pas à l'esprit de la Constitution de juillet 2011 et l'article 19 qui reconnait clairement et implicitement que les hommes et les femmes sont égaux dans leurs droits politiques ,économiques ,sociales culturels et environnementales; concernant les attributions,ce projet ne répond pas non plus aux exigences de l'article 164 de la même constitution qui lui a placé cette autorité avec les " instances de protection et promotion des droits de l'Homme".Ce projet impute à cette instance toutes les attributions importantes et désormais l'APALD ne présentera que des avis, des propositions,des recommandations, elle sera uniquement valable que pour sensibiliser , former ou encore élaborer des études.
Enfin au niveau de sa composition, et de sa structure ,ce projet de loi ne prévoit pas de faire appel à des expert en "en matières d'égalité des sexes". Il sera composé de représentants d'administrations, des parlementaires , des juges, des Oulémas .Ni organe consultatif ni commissions régionales,ne sont prévues.
L'association souhaite que le projet de loi 79.14 créant l'Autorité pour la Parité et la lutte contre toutes les formes de Discrimination soit revu en intégralité afin qu'une loi qui permettra l'atteinte de l'objectif attendu et revendiqué par l'ensemble des associations de la société civile impliquée. Ainsi une demande est adressée d'urgence au gouvernement à savoir réviser ce projet en l'harmonisant avec les préceptes de la Constitution et de prendre en compte les avis et les propositions émises par la société civile,les institutions des droits de l'Homme et des partis politiques.
Le NON de Bassima!
A quelques jours où la communauté internationale s'apprête à célébrer le 8 mars qui coïncide cette année avec le 20 eme anniversaire de l'adoption de la plate-forme de Beijing , l'ADFM de concert avec les autres associations du mouvement féministe qui ont toujours participé dans la mouvance de toutes les réformes sociales entrepris par le Maroc,avec un sens très fort de la citoyennete,déplore et condamne le fait qu'elles aient été marginalisées du dialogue autour du contenu de ce projet, alors qu'elles constituent depuis des années, un acteur déterminant pour l'instauration d'une société plus égalitaire plus juste et pour les hommes, les femmes et les enfants.
Dimanche 8 mars,citoyens et citoyennes marcheront main dans la main dans les rues de la capitale.Une marche pour l'égalité et la démocratie.
Cependant un autre NON catégorique vient d'être exprimé cette fois-ci par Bassima Hakkaoui,ministre péjidiste et chargée de la femme ,concernant cette marche. " Non je ne participerai pas à cette marche" a -t-elle déclaré à une station radio. D'ailleurs ce " ce 8 mars je serai a New -York pour présenter mon rapport sur la femme" a-t-elle ajouté a la même radio. Mais on aimerait bien savoir,pour le discours qu´elle prononcera devant la communauté internationale ce fastidieux jour, quelle langue va -t-elle employer...la langue officielle ou la langue de bois!
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