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jeudi 5 décembre 2013

Nezha Mounir fait du bénévolat!

B comme BENEVOLE .

Le Maroc peut mieux faire en matière de bénévolat
L’urgence d’investir dans le capital humain

Juste un petit 4%. Ce  pourcentage représente le nombre de  Marocains qui s’investissent dans les actions de bénévolat. C’est en tout cas ce qui ressort de l’étude réalisée par le cabinet Deloitte sur les bonnes pratiques associatives dans le monde. Un travail présenté lors du 8ème Forum national des associations et fondations. Le Royaume se trouve ainsi en queue de classement et occupe de ce fait le 20ème rang à côté du Japon (1%), et bien loin de la Norvège arrivée en tête du classement avec un taux de 52%. Une situation qui pousse à réfléchir. Certes on assiste ces dernières années à une émergence dynamique du tissu associatif mais apparemment les efforts restent en deçà des attentes. Les difficultés sont nombreuses et nul doute que le bénévolat n’y est pas étranger
Une problématique déjà évoquée par le Haut commissariat au plan (HCP) à travers les résultats d’une enquête nationale sur les institutions sans but  lucratif (ISBL) rendus publics en 2011. Il s’avère ainsi que le bénévolat constitue la principale force du travail associatif, puisque 7 associations sur 10 en dépendent totalement.  Toutefois, la disponibilité de bénévoles, nécessaire au tissu associatif, constitue  un problème crucial puisque  plus de la moitié des associations déclarent trouver des difficultés à les mobiliser ou à convaincre ceux déjà engagés à continuer à œuvrer en leur sein. Un état de fait repris dans une autre étude initiée en 2010 par le  ministère  du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui affirme que  le bénévolat est handicapé par les difficultés de recrutement de ressources humaines de qualité, par une représentation féminine réduite, par un déficit de communication et la désaffection d’une partie des jeunes de moins de 35 ans. Ces derniers estiment que le tissu associatif ne prend pas en compte leurs préoccupations et leurs attentes et ne fait que les confiner dans des tâches subalternes.
Par ailleurs, et toujours d’après le cabinet Deloitte  les fonds publics au Maroc représentent 37% des budgets associatifs, celui des fonds privés est de 37% alors que 26% proviennent des dons et libéralités. Sur le plan fiscal, l’étude souligne que le Royaume met en place des réglementations qui permettent une exonération totale des associations au niveau des  impôts commerciaux.  
A rappeler que l’étude a été menée auprès du secteur associatif dans 20 pays. Elle dresse une analyse comparative des structures associatives à travers le monde et permet de connaître les bonnes pratiques à importer sur le territoire français. Le rapport fait état de différences notoires dans trois secteurs, à savoir l’éducation, la santé et la défense des droits civiques.
Pour conclure, l’étude avance que le  Maroc semble encore avoir du chemin à faire au niveau du capital humain, un volet primordial dans son développement. A bon entendeur.

Lundi 28 Octobre 2013
Nezha Mounir