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dimanche 22 septembre 2019

Festival L'Boulevard 2019

Phot@L'Boulevard
Tremplin 2019 : les tangérois Deep Scar et les fassis Torpedo Pour ce deuxième samedi consacré au rock/metal, les festivaliers sont là pour la musique avant toute chose. A 16h, les premiers venus s’assemblent face à la scène souk, où planent déjà les notes d’Orientanarchy, union musicale et magnétique d’un DJ electro et d’un guitariste metal.


Tout près de la scène, l’atelier de cirque dispensé par la compagnie Colokolo ne désemplit pas : acrobatie, équilibre, jonglage ; petits et parfois très grands s’essayent aux disciplines de force et d’adresse, si beaux à regarder et si durs à accomplir. En fin d’après-midi, les apprentis circassiens forment un cercle autour de leurs maîtres d’un jour, pour admirer les pros tenter de toucher le ciel: de part et d’autre d’une bascule, deux acrobates de Colokolo sautent et font voltiger leur partenaire.

A mesure que les circassiens, dans leurs jeux d’enfants pour grands se donnent l’impulsion et décollent du sol, les notes du deuxième groupe programmé sur la scène souk s’élèvent et enivrent la foule : il s’agit des punk rockeurs casablancais 3ar9ala, qui servent à leur public leur punk en darija et quelques reprises très attendues, notamment Nirvana.
Phot@L'Boulevard


Sous les pogos et les nuages de poussière apparaissent les looks déjantés des jeunes metalheads et les allures fières des vétérans de la scène metal, venus soutenir les rockeurs en herbe et vibrer au son des groupes invités sur la grande scène du R.U.C. Des anciens membres de Nekros, Reborn et bien d’autres groupes mythiques de la fin des années 1990 ont applaudi, près de deux décennies plus tard, les gagnants du Tremplin 2019 : les tangérois Deep Scar et les fassis Torpedo. La relève est assurée.
Après les lauréats rock/metal de cette édition, c’est au tour du Moroccan Tribute to Lamb of God, hommage de jeunes metalleux marocains (issus des groupes Hold the Breath, Suicide Machine, Thrillogy…) au groupe américain de légende, de faire headbanger les foules. Au premier rang, filles et garçons s’époumonent sur les reprises de LOG et s’en donnent à cœur joie.

Phot@L'Boulevard
Un public réceptif et connaisseur, qui a chaleureusement accueilli et encouragé le  death metal de Slave to Sirens. Venue du Liban, cette formation 100% féminine a su s’imposer et communier avec le public, forçant l’admiration grâce à leur présence et leur maîtrise de la scène. Les sirènes du thrash ont ensuite cédé leur place aux marocains Into the Evernight. Le groupe de progressive melodic death metal, qui avait gagné la compétition Tremplin lors de la 15èmeédition de L’Boulevard, a désormais assis sa place dans le paysage rock : parmi leurs fans, une bonne partie des motards de Skulls of Sahara, venus en masse applaudir leur groupe préféré.

Enfin, c’est au tour de ceux que le public et les groupes invités attendaient avec impatience : Carcass. A des journalistes qui leur demandent de définir leur style, ils répondent qu’ils sont un groupe d’“extreme extreme metal”. Sur scène, ils sont simplement légendaires. Cheveux au vent, les tonitruants anglais livrent un show intense, passant des vieux morceaux qui ont fait leur succès aux plus récents, pour le plaisir de ceux qui les connaissent depuis trente ans comme pour ceux qui n’ont pas encore vingt ans.  Apothéose : à la fin du concert, après la traditionnelle pluie de mediators lancés à la foule compacte, Carcass quitte la scène pour aller vers le public, l’embrasser, lui serrer la main, le toucher. Un moment de reconnaissance et de générosité, où de part et d’autre du grillage, légendes et fans prennent le temps de se remercier.

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