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mercredi 3 janvier 2018

UNFPA,Fonds des Nations Unies pour la Population,


Pour un avenir meilleur, pour les femmes et les filles à l’horizon 2030
Phot@UNFPA
L’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la Population, a présenté à Rabat , le rapport sur l’état de la population mondiale 2017, publié sous le thème « Des mondes à part : Santé et droits en matière de reproduction à une époque marquée par les inégalités ». Le rapport souligne que le monde est de plus en plus inégal et que cette inégalité n’est pas seulement monétaire. Dans cet entretien, Mme Bérangère Boell-Yousfi, Directrice -Pays de UNFPA-Maroc  nous parle d’une des dimensions de l'inégalité qui a n’a pas reçu suffisamment d’attention, les droits en matière de reproduction et leur impact sur le statut de la femme.

1 -Selon le rapport, la montée des inégalités frappe lourdement les femmes et les filles, pourquoi cette aggravation des inégalités?
- Cette dimension des inégalités est la thématique centrale du présent rapport. Dans la plupart des pays en développement, les femmes les plus pauvres ont le moins de pouvoir de décider si, quand et à quelle fréquence tomber enceinte. Les femmes les plus pauvres ont aussi l’accès le plus limité à des soins de qualité pendant la grossesse et l'accouchement. Cette inégalité a des conséquences durables sur la santé, la vie professionnelle et le potentiel des femmes et sur leur contribution au développement de leur pays. A l’échelle mondiale, la contraception est souvent hors de portée des plus pauvres, en particulier celles qui sont les moins instruites et vivent dans les zones rurales, ce qui  les expose à un risque accru de grossesse non désirée. Une femme ou une adolescente qui peut jouir de ses droits en matière de reproduction est une personne qui aura plus de chance de rester en bonne santé, poursuivre ses études, accéder à un travail décent et devenir un agent actif de la société. 
 2-Au Maroc, la mortalité maternelle a connu une baisse considérable, cependant l’écart persiste entre citadines rurales?
-Si le Maroc doit se féliciter de la grande avancée dans la réduction de la mortalité maternelle, qui a baissé en moyenne à 72,6 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2016 contre 112 en 2010, davantage d’efforts sont requis pour éliminer les disparités entre les milieux urbain et rural. Les derniers chiffres font état d’une mortalité maternelle de plus du double parmi les femmes rurales que chez les citadines. D’après l’enquête la plus récente du ministère de la santé, plus de la moitié des femmes les plus pauvres ne se font pas suivre durant toute leur grossesse et près de la 2/3 accouchent à domicile. La fécondité des femmes les plus pauvres représente le double de celle des plus riches, le risque de mortalité et morbidité maternelle est donc plus élevé parmi les plus démunies au Maroc.
3- Vous lancez un appel pour un meilleur avenir aux  femmes et filles, quelles sont les actions pour s’attaquer à toutes formes d’inégalités?
-Les objectifs du développement durable visent à construire un monde plus équitable et à atteindre la prospérité pour tous, ce qui requiert des actions spécifiques pour les plus vulnérables. Le rapport sur l’état de la population mondiale 2017 souligne que des investissements sont nécessaires non seulement pour répondre à la demande non satisfaite de planification familiale, mais aussi pour des interventions multiples telles que l’accès à des services abordables de garde d’enfants, au droit en matière de congés de maternité et à la protection contre la discrimination des employeurs, entre autres. Les Etats se doivent ainsi, avec l’appui de la communauté internationale, de créer un environnement propice permettant à toute femme de combiner sa participation active à la société et à l’économie. C'est la vision qui a inspiré les objectifs transformateurs de l’UNFPA à l'horizon 2030. Agissant avec ses partenaires nationaux et internationaux, l'UNFPA s'est engagé à: L’élimination des décès maternels évitables ;  L’élimination des grossesses non désirées grâce à la satisfaction des besoins en matière de planification familiale ;  L’élimination de la violence sexiste et des pratiques néfastes dont les mariages des mineures .



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