Apprendre
le paysage,Paysages d’apprentissage
IFLA
Afrique, International Fédération of Landscape Architects et l’Association des
Architectes-paysagistes du Maroc, AAPM ont organisé à Rabat la 5ème
édition du Symposium Africain du Paysage et de l’Environnement (SAPE) .A l’issu
de cet événement majeur pour les professionnels de l’architecture du
paysage, de l’architecture, de la planification urbaine et de l’environnement
est née « La Déclaration de Rabat sur les Paysages » sur l’avenir de
la profession et de son enseignement en Afrique.
Sous
le thème de « Apprendre le paysage/Paysages d’apprentissage », cette
rencontre a permis de mettre l’accent sur la façon dont l’environnement peut
servir d’outil d’apprentissage du passé et la prise de décision pour l’avenir.
C’est tout l’objet de ce symposium qui a rassemblé architectes-paysagistes du
Maroc avec d’autres professionnels, experts nationaux et internationaux en
matière de paysage et d’environnement,
en particulier de pays africains. Evènement construit sur l’action: partager,
communiquer, échanger, ce symposium se veut un moment fédérateur de réflexion
sur le rôle du métier d’architecte-paysagiste qui touche aux domaines
d’activité au cœur des enjeux d’adaptation de l’humain. Le président de l’AAPM,
Akram El Harraqui a indiqué «Pour relever les défis de croissance économique
tout en en préservant les équilibres environnementaux, une coopération sud/sud
se doit de se déployer à tous niveau notamment celui de l’enseignement de ces
pratiques professionnels».
Une
participation d’experts de renommée mondiale
Les travaux du forum
ont débuté par l’excellente intervention de James Taylor, professeur
émérite, de l'Université de Guelph au Canada, qui a contribué au développement
de l'architecture du paysage en Afrique «nous devons former nos nouveaux
architectes paysagistes en Afrique afin de résoudre les problèmes actuels liés
au paysage et à l’environnement mais bien au delà nous devons anticiper les
nouvelles orientations et pratiques pour l'aménagement du territoire en réponse
aux problèmes environnementaux "a souligné James Taylor. Graham Young,
professeur d'architecture du paysage à l'Université de Pretoria, Afrique du
Sud, a déclaré«L'architecte paysagiste moderne a besoin d'une compréhension de
l'architecture, de l'écologie, de l'économie et d'autres professions afin de
répondre aux besoins des parcs et des espaces urbains d'une croissance rapide
de la population urbaine en Afrique ».Lors de ce symposium, Kathryn Moore,
la Président de la Fédération Internationale des Architectes-Paysagistes
(IFLA), également professeur à l’École d’architecture de l’Université de
Birmingham, a souligné l'importance d'intégrer plusieurs professions qui
peuvent travailler ensemble pour relever les défis du développement urbain.
«La Déclaration de Rabat sur les Paysages »
Au Maroc, les
préoccupations de l’impact du changement et réchauffement a été exprimée par
l’architecte paysagiste canadien et résidant du Maroc, James MacGregor, qui a
présenté des statistiques concernant l'augmentation des températures urbaines
en Afrique du Nord ainsi que le stress croissant sur l'approvisionnement
en eau “Le Maroc a déjà été identifié par le World Resources Institute comme
étant l’un des pays les plus à risque en terme de stresse hydrique. Pour
cela il est primordial que les métiers de l’aménagement et notamment les
architectes-paysagistes comprennent la science des changements environnementaux
significatifs en Afrique au cours des 30 prochaines années pour y faire face.
Ils doivent mettre en œuvre tous les outils dont ils disposent pour capter le
carbone dans l’air, réduire les ilots de chaleurs urbans, protéger le littoral
marocain de l’élévation du niveau de l’eau, preserver les ressources en
eau».Plusieurs architectes-paysagistes, urbanistes, ont partagé leurs savoirs-faire,
leurs expériences et projets accumulés pendant des années de recherche et,
d’observation.
A l'issu, de ce
symposium, les participants ont adopté à l'unanimité « La Déclaration de
Rabat sur les Paysages», sur l'avenir de la profession et de son enseignement
en Afrique. Dans cette déclaration, les participants ont notamment emboiter le
pas à des actions concrètes sur le droit à l’environnement sain et au
développement durable qu'établit l'article 31 de la Constitution marocaine de
2011 salué par les intervenants.
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