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vendredi 1 avril 2016

Mère et Fille à la Galerie Fan-Dok



Force@LamiaTahour
 Elles sont mère et fille et partagent la même passion pour la peinture tant par le style que dans la technique. Selwa Ejjennane  et Lamia Tahour, inaugurent le printemps 2016 à la galerie Fan-Dok tout en couleurs et en joie. Intitulée « Mère et fille », cette exposition sera visible jusqu’au 23 avril 2016.

« Telle mère, telle fille » dit l’adage populaire, une bonne occasion pour le vérifier. Selwa Ejjennane  et Lamia Tahour, présentent leur travail ensemble.Si pour Lamia, la fille, c’est son premier vernissage, pour Salwa, la maman, plusieurs espaces d ‘art ont déjà accueilli son travail et déjà plusieurs textes et articles de presse lui ont été dédiés. Chacune montre une douzaine d’œuvres, un réel espace où chacune d’elle nous emmène dans un univers bien singulier et en même temps nous assistons à un vrai dialogue comme une continuité générationnelle.

La mère
TuttiFruti@SelwaEjjennane
Selwa Ejjennane a la chine dans la peau. Depuis longtemps elle s’amuse à chiner des objets délicats et curieux, des objets d’époque, ou simples objets qui l’attirent lors de ses voyages et promenades ."En ramassant  ces objets, je ne sais jamais à l’avance ce que j’en ferai et plusieurs d’entre eux vont trouver leur place dans des sculptures aux agencements et combinaisons improbables qui me font sourire une fois sculptés " nous confie Salwa qui pour elle toutes ses sculptures-personnage, touchent et invitent à nous inventer notre propre histoire .En contemplant ses sculptures, une grande liberté et sensibilité .Un plaisir de créer se dégage "Les objets que j’utilise, acquis d ‘abord pour leur esthétique propre ,restent visibles tout en s’intégrant dans l’unité de la sculpture" explique Salwa. "L'œil saisi d’abord le tout et se laisse ravir par les parties , vases-art déco, corbeilles d’époque, perles de verre, sculptures vénitiennes, entrelacs de verre soufflé ou de porcelaine, bijoux, masques, dentelles, plumes".
Si Salwa est une vraie globe trotter de la chine, brocantes de Paris, Milan, Buenos-Aires, Pékin, Madrid et Rabat, pour elle les meilleures objets sont ceux qu’elle a récupéré de chez sa famille et surtout dans ses propres placards ou des cadeaux de mariage étaient  encore rangés.

La fille
Buste@LamiaTahour
Réputation@LamiaTahour
Lamia Tahour, la trentaine pas encore atteinte, qui a fait des études en décoration et travaille dans ce domaine, nous propose une autre partie de plaisir, tout en couleur et en matière. Et c est là ou s’applique l’adage, "Telle mère, telle fille", car cette jeune femme s’inscrit dans une forme de continuité avec sa mère et n’est pas intimidée par les horloges, luminaires et autres meubles des aïeux, grands-parents et parents "Pour y inscrire ma touche personnelle de couleurs et de matières, des tables baroques au bois noble vont devenir très actuelles teintes de jaunes canari avec des collages fixés au plexiglas ; des canapés anglais vont fleurir de couleurs chaudes et vives ; un coffre chinois ; une montre d’époque vont porter le vert anis ; une grande balance de pesée va s’orner de turquoise et servir de table " nous explique –t-elle.

Cependant Lamia Tahour ne se limite pas à redorer le blason à ces belles antiquités, elle va aussi s’exprimer sur des toiles blanches, des papiers et d’autres supports insolites que peuvent être des corps de mannequin. Elle tient à nous dire de manière très affirmée et aussi très créative "C’est ma vision de la femme arabe contemporaine qui est nourrie de plusieurs cultures et références au-delà des frontières géographiques et du moule dans lequel on voudrait l’enfermer "continue –t-elle. Elle adopte un style proche du pop’art ou encore du street art, fait d’écritures, de peintures et de collage. Son travail est riche de diverses influences, elle peut utiliser la calligraphie de la lettre arabe, l ‘alphabet chinois ou latin pour inscrire du verbe dans plusieurs langues "Les influences du showbiz, du rock and roll sont aussi présentes dans mon travail,ils côtoient la géométrie traditionnelle du zellige ou du dessin du tatouage au henné sans heurter notre regard".



Voir aussi mon autre blog:
L'Observatoire des chibAnis&chibAnyates


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