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Force@LamiaTahour |
Elles
sont mère et fille et partagent la même passion pour la peinture tant
par le style que dans la technique. Selwa Ejjennane et Lamia
Tahour, inaugurent le printemps 2016 à la galerie Fan-Dok tout en couleurs
et en joie. Intitulée « Mère et fille », cette exposition
sera visible jusqu’au 23 avril 2016.
« Telle mère,
telle fille » dit l’adage populaire, une bonne occasion
pour le vérifier. Selwa Ejjennane et Lamia Tahour, présentent
leur travail ensemble.Si
pour Lamia, la fille, c’est son premier vernissage, pour Salwa, la maman,
plusieurs espaces d ‘art ont déjà accueilli son travail et déjà plusieurs
textes et articles de presse lui ont été dédiés. Chacune montre une douzaine d’œuvres,
un réel espace où chacune d’elle nous emmène dans un univers
bien singulier et en même temps nous assistons à un vrai dialogue comme
une continuité générationnelle.
La mère
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TuttiFruti@SelwaEjjennane |
Selwa Ejjennane a la chine dans la peau. Depuis longtemps elle s’amuse à chiner des
objets délicats et curieux, des objets d’époque, ou simples objets qui
l’attirent lors de ses voyages et promenades ."En ramassant ces objets, je ne sais jamais à l’avance ce
que j’en ferai et plusieurs d’entre eux vont trouver leur place dans des
sculptures aux agencements et combinaisons improbables qui me font sourire une
fois sculptés " nous confie Salwa qui pour elle toutes ses
sculptures-personnage, touchent et invitent à nous inventer notre propre
histoire .En contemplant ses sculptures, une grande liberté et sensibilité .Un
plaisir de créer se dégage "Les objets que j’utilise, acquis d ‘abord
pour leur esthétique propre ,restent visibles tout en s’intégrant dans l’unité
de la sculpture" explique Salwa. "L'œil saisi d’abord le tout et se
laisse ravir par les parties , vases-art déco, corbeilles d’époque, perles de
verre, sculptures vénitiennes, entrelacs de verre soufflé ou de porcelaine, bijoux,
masques, dentelles, plumes".
Si Salwa est
une vraie globe trotter de la chine, brocantes de Paris, Milan, Buenos-Aires, Pékin,
Madrid et Rabat, pour elle les meilleures objets sont ceux qu’elle a récupéré
de chez sa famille et surtout dans ses propres placards ou des cadeaux de
mariage étaient encore rangés.
La fille
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Buste@LamiaTahour |
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Réputation@LamiaTahour |
Lamia
Tahour, la trentaine pas encore atteinte, qui a fait des études en décoration
et travaille dans ce domaine, nous propose une autre partie de plaisir, tout en
couleur et en matière. Et c est là ou s’applique l’adage, "Telle mère,
telle fille", car cette jeune femme s’inscrit dans une forme de continuité
avec sa mère et n’est pas intimidée par les horloges, luminaires et autres meubles
des aïeux, grands-parents et parents "Pour y inscrire ma touche personnelle
de couleurs et de matières, des tables
baroques au bois noble vont devenir très actuelles teintes de jaunes canari
avec des collages fixés au plexiglas ; des canapés anglais vont fleurir de
couleurs chaudes et vives ; un coffre chinois ; une montre d’époque
vont porter le vert anis ; une grande balance de pesée va s’orner de
turquoise et servir de table " nous explique –t-elle.
Cependant
Lamia Tahour ne se limite pas à redorer le blason à ces belles antiquités, elle
va aussi s’exprimer sur des toiles blanches, des papiers et d’autres supports
insolites que peuvent être des corps de mannequin. Elle tient à nous dire de manière
très affirmée et aussi très créative "C’est ma vision de la femme arabe
contemporaine qui est nourrie de plusieurs cultures et références au-delà des frontières
géographiques et du moule dans lequel on voudrait l’enfermer "continue –t-elle.
Elle adopte un style proche du pop’art ou encore du street art, fait d’écritures,
de peintures et de collage. Son travail est riche de diverses influences, elle
peut utiliser la calligraphie de la lettre arabe, l ‘alphabet chinois ou latin
pour inscrire du verbe dans plusieurs langues "Les influences du
showbiz, du rock and roll sont aussi présentes dans mon travail,ils côtoient la
géométrie traditionnelle du zellige ou du dessin du tatouage au henné sans
heurter notre regard".
Voir aussi mon autre blog:
L'Observatoire des chibAnis&chibAnyates
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