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dimanche 5 mai 2013

In Facebook we trust

In Facebook, We Trust !

Et si facebook remplaçait tous ces abrutis d'Elus du peuple ,et carrément ce Palace-Parlement!
mais avant, voici quelques lignes afin d 'étaler ma rage,ma colère et mon indignation.
Un mot de colère que je vous adresse, mesdames et messieurs les élus . Une colère légitime que des milliers de citoyens et citoyennes partagent avec moi.En cet instant, une colère envers vous , nos élus et nos responsables politiques qui ,comme souvent , ont brillé par leur absence, lors de cette marche blanche de ce dimanche , 5 mai. Mes dents grincent en ce moment, un sentiment de dégoût que je ressens .shame on you.


« Mesdames et Messieurs les Députés, représentants des citoyens et des citoyennes ,je vous remercie de votre témoignage de compassion envers la petite Wiam et envers tous nos enfants et toute la petite enfance.Je vous exprime bien évidemment toute ma gratitude pour le soutien sans faille que vous nous avez manifesté tout au long de cette marche blanche ,organisée ce dimanche 5 mai,en soutien pour la petite Wiam.Sans vous, cette mobilisation n’aurait pu voir le jour. Je tiens à exprimer également ma profonde gratitude à tous les élus et particulièrement au maire de la ville de Casablanca qui nous ont facilité la tache et le bon déroulement de cette marche blanche.Jamais ,nous marcheurs , nous n’oublierons votre aide immédiate . Ma gratitude va également aux différentes municipalités qui ont engagé la ville et ont amplifié le soutien nous apportant aussi une aide et soutien important…Notre marche blanche de ce dimanche,vous doit beaucoup ». foutaise ...oui....shame on YOU.
Que faire devant tant d indifférence de la part de nos responsables , à coté de cette vague de solidarité!!!"

Wiam on marche pour Toi
Bien évidemment que je suis allée marcher ce dimanche pour la petite Wiam,en signe de solidarité , de soutien et de protestation,tout en pensant à ce qu'elle a subit comme atrocité par ce détraqué plutôt ce monstre , père lui même de six enfants.mais "je marchais le coeur lourd et la boule au ventre " comme la plupart des manifestants d 'ailleurs."
Je marche, tu marches....ils continueront à violer , à harceler , à violenter et continueront de s'ajouter toutes les violences aux vivantes.

Une marche peut en cacher une autre.Le pays a excellé ces derniers temps par Ces Marches qui déferlent d 'un peu partout. Marche de la colère ,marche de la dignité , marche de la faim , marche des Beurs , marche du siècle, marche de l'empereur et puis,va! marche et marche , mais surtout , Marche et boucle- la !

Je suis hantée par la destinée de cette petite fille et le drame vécu par toute sa famille ,tout à basculer pour eux,en si peu de temps.
En somme un drame pour toute la petite enfance .Finie la belle l 'époque , agréable et sereine ou aucun parent ne souciait pour la sécurité de sa progéniture, je voudrais tellement remonter ce temps là pour y vivre un instant de bonheur.
je ne dors pas bien ces derniers jours, je fais plein de cauchemars.Non rien à voir avec une quelconque dépression ou un mal de vivre .Non ,dans l 4ensemble je tiens le coup, mais peu importe, justement parce que je reste convaincue que ces manifestations comme celles d' aujourd 'hui ,restent la meilleure façon de se montrer solidaire et uni pour une cause et d envoyer des messages clairs aux responsables.A bon entendeur!

Lors de ce genre de manifestation, souvent je pense aux proches des victimes,et tout à l heure, m'est venue à l'esprit une pensée aux parents de la petite Wiam, violée et violentée à mort par ce détraqué-monstre et qui pour elle ,des milliers de personnes scandalisées par ce laisser-aller sont venues se défiler et crier gare, ce dimanche matin ...
mais où étaient ils? je veux parler des parents de Wiam, que faisaient-ils en ce jour fatidique du viol de leur fille!!

Suffirait-il qu'une marche blanche , voire une marche nationale de 350 000 pour arrêter toute cette violence envers nos enfants , nos femmes et nos personnes âgées!
Suffirait-il de signer toutes les conventions internationales du monde entier pour stopper toute cette hémorragie envers nos pupilles , nos filles,nos femmes...
NON ,cela ne suffit pas, il y a tant et tant d'effort à faire.

Moi Wiam ,petite fille de 10 ans , violée et sauvagement tabassée ,´sauvée et par la communauté facebookienne, en facebook j'y crois.



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ACTUS & CULTURE
Tahar Ben Jelloun : «Au Maroc, les liens sont toujours forts entre parents et enfants»
Ecrivain et poète né au Maroc en 1944, Tahar Ben Jelloun a choisi de vivre en France en 1971. Auteur prolifique, il n’a jamais coupé les ponts avec son pays d’origine puisqu’il puise l’essentiel de son inspiration du Maroc. Dans cet entretien, il nous parle de ses relations avec le Maroc, avec ses parents et ses enfants et dévoile les facettes du père qu’il est au quotidien.
Propos recueillis par Khira Arab
Vous avez choisi de vivre en France au début des années 70 et de ne jamais couper les ponts avec votre pays d’origine, n’y a-t-il pas de dilemme pour vous ?
Il n’y a pas eu de dilemme dans la mesure où je n’ai jamais quitté le Maroc, même si j ai vécu beaucoup de temps ailleurs notamment en France, voyageant un peu partout où mes livres sont traduits mais le Maroc est toujours là, je ne lui ai jamais tourné le dos. Même durant toutes les années de répression, où je me souviens, à chaque fois où j’arrivais, je tremblais devant la police des frontières à l’idée qu’on pouvait me retirer mon passeport à tout moment.
Je bravais tout et je venais pour voir mes parents car je ne pouvais pas les abandonner, ou ne les voir que deux à trois fois par an. Il y avait mes parents mais aussi le fait d’être en contact avec le Maroc, et ce que j’essaye d’exprimer à travers mes écrits, c’est ce Maroc qui me nourrit vraiment de manière continue.

Vous avez été très proche de votre mère et vous avez écrit un superbe livre hommage sur elle. Pourriez-vous nous en parler un peu ?
C’est un livre écrit sur ma mère mais aussi en hommage à toutes les personnes qui ont souffert ou qui souffrent de cette terrible maladie d’Alzheimer, une maladie qui détruit leur vie et aussi celle de leurs proches.
C’est aussi un livre qui est écrit pour toutes les mères, pas uniquement pour la mienne. C’est à partir du cas de ma propre mère que j’ai essayé d’aller au delà et de considérer que cette étape malheureuse, cette dégradation physique et psychique que beaucoup de personnes âgées passent par là et le fait que le livre soit traduit dans beaucoup de pays, veut dire que finalement, ce que moi je raconte sur ma mère, les français, les italiens, les anglais le connaissent eux aussi, peut être pas de la même manière vu la différence des cultures dans nos sociétés et vu que nous n’avons pas le même rapport avec nos parents. Je pense que nous, les Marocains, nous avons toujours ces liens assez forts entre les parents et les enfants. La solidarité, le soutien et l’accompagnement existent toujours. bien que je trouve qu’il y a un petit peu de relâchement...

Quelles sont les valeurs que vous estimez devoir absolument transmettre à vos enfants ? Sont-elles celles que vous avez reçues de vos propres parents ?
Tout simplement les valeurs basiques que mon père m’avait transmises, ne pas mentir, ne pas trahir, ne pas voler, ne pas juger les autres, le respect de l’Autre, respecter les parents, ne pas sous-estimer l’autre.

Quel père est Tahar Ben Jelloun ? Et quel père détestez-vous être ?
Je suis un père qui a toujours responsabilisé ses enfants. Je leur ai toujours appris à compter sur soi-même, à être indépendant bien évidemment, ils pouvaient toujours se référer à moi, à mes conseils. J’insistais aussi sur les études, je les ai toujours poussé et encouragé à poursuivre leur apprentissage, au plus loin.
Je discute beaucoup avec eux depuis qu’ils étaient petits, et en les accompagnant à l’école à cette époque, on passait tout le trajet à apprendre des mots et leurs différents sens, j’adorais ces moments là. C’est un peu loin tout ça mais j’ai l’impression d’entendre leurs voix en ce moment même.
Jusqu’a présent, nos discutions à bâtons rompus peuvent prendre des heures. J’aime les entendre défendre et argumenter leurs points de vue. Je leur ai appris l’art du dialogue et de la communication. Petits et même assez jeunes, on voyageait beaucoup ensemble. Il m’arrivait des fois de voyager avec mes enfants séparément, une fois avec les tous petits, des fois avec les grands et chaque périple avait son charme. Maintenant qu’ils sont un peu plus grands, on continue toujours à faire des voyages ensemble, mais c’est un autre plaisir. On vient de faire récemment, un long périple au cours duquel nous avons visité plusieurs pays. Je n’aime pas le père autoritaire, absent et négligent. Je déteste être ce père qui reste trop longtemps absent et veut combler son vide et se rattraper auprès de ses enfants soit en offrant des cadeaux ou de l’argent. Je trouve que c’est très mauvais pour les enfants. Il faut leur apprendre la valeur des choses.

Qu’aimez-vous faire le plus en famille ?
Je passe beaucoup de temps avec mes enfants et nous partageons beaucoup de choses.
J’adore manger avec mes enfants. Des fois, je les emmène au restaurant et c’est les longues discussions. On aborde tout, depuis mes derniers écrits jusqu’aux faits divers.
A la maison, j’adore cuisiner pour eux. Petits, ils adoraient un plat que je mijotais pour eux, ‘’des spaghettis aux poissons’’, c’était un plat très facile à préparer mais pour eux c’était un régal. Ils réclament ce plat jusqu’a présent, il nous arrive de le préparer ensemble, sauf que chacun ajoute son ingrédient favori.
Nous avons cette passion des musées et on la partage depuis leur tendre âge. Les musées sont nos endroits favoris. Nous partageons aussi l’amour pour les films classiques, ils aiment comme moi les films en noir et blanc. Ils nous arrivent d’en voir un, deux, parfois même trois dans la nuit toutes les fois quand nous sommes ensemble sans nous en lasser. J’ai un fils qui est passionné par la musique et avec qui je partage des moments à en écouter. Il adore la musique classique, avec du Beethoven, du Bach, du Mozart et autres, on passe des moments formidables. Je lui fait aussi découvrir les musiciens de mon époque.

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